Date de la sortie
·
Temps d'activité
3 h passées sous terre

Aven de Bizac

Participants
  • Prénom
    Mathieu
  • Prénom
    Aloé
  • Prénom
    Adèle
  • Prénom
    Agathe
  • Prénom
    Jérémy
  • Prénom
    Jonathan
  • Prénom
    Soline
  • Prénom
    Adeline
  • Prénom
    Rodolphe

Bon. Nos nouveaux membres n'ont pas encore fait le CR de cette sortie, donc je m'y colle. Ça tombe bien, j’ai des choses à en dire sur cette dernière sortie de weekend prolongé !

On commence par un petit jeu, pour toi, cher·e lecteurice : un soupçon de mauvaise foi s’est glissé dans ce compte rendu. Sauras-tu le déceler ?

Le but était de faire une petite sortie avant d'aller laver le matos tous ensemble dans la rivière qui coule en contrebas.
Les topos annoncent une traversée école d'environ une heure.

Mes souvenirs d'il y a deux ans sont très faibles : un départ dans des restanques, avec des limaces (au grand bonheur d’Aloé dont nous faisions la connaissance) et surtout l'arrivée dans une grande salle où on crapahute avec un petit lac en contrebas et une jolie conduite forcée.

On se gare au grand parking et on s'équipe. Tout le groupe pourra témoigner que je suis motivé comme jamais, et que je trépigne d'impatience à l’idée de repartir sous terre pour ce 4ᵉ jour…

On traverse le pont, je protège héroïquement le groupe des voitures avec mon sifflet de canyon, et on arrive sur le chemin.
De là, c’est au feeling vu que ni le sentier ni le trou n’étaient encore cartographiés sur OpenStreetMap. Je prends la trace comme à mon habitude pour pouvoir les rajouter. Une trace qui finira par partir aux champignons, car nous quadrillons la zone à la recherche du trou. Il est en fait très proche des habitations, à tel point que j’ai fait demi-tour à 3m de celui-ci.

Jérémy part équiper, et pendant que les autres attaquent à manger, moi je redescends à la route par le sentier le plus direct, histoire de faire une trace propre.

On part toustes dans le trou (pas de limaces cette année ?), et je reste à côté de Soline, 9 ans pour l’assister si besoin. On est devenu inséparable depuis la vire de la grotte des Fées de la veille, même si sur le moment, je trouve qu’elle pète beaucoup trop le feu à mon goût (on entendra même quelqu’un prononcer la phrase “c’est un peu un art martial, tu aspires l’énergie des autres pour l’utiliser contre eux” avec ma voix).

Au final, c’est moi qui ai besoin d’aide : c’est étroit ce bordel ! Et en plus ça avance pas devant, donc je me retrouve calé dans des positions pas possibles avec mon jukebox préféré qui parle et chante en continu. Vraiment la bonne humeur, moi ça m’dégoute !

Et ça s’arrange pas vraiment. Je comprends mieux pourquoi on appelle ça une cavité école, c’est juste réservé à des écoliers d’un mètre moins vingt c’est tout !
En vrai, on peut pas dire que c’est très étroit. Pas du genre à rester coincé, j’ai fait bien pire que ça, et avec le sourire en plus (non, jamais, par principe de vie). Mais juste un petit combo chaleur / étroiture / inertie / galère, qui rend l’ensemble… cosy. Et en plus les cailloux, ils sont durs ! (C’est dommage qu’il n’y avait pas de boue. Ça manquait je trouve).

Et puis vient le moment où ça commence à s’ouvrir un peu, j’arrive même à me mettre debout pour l’escalade d’un ressaut d’1m50.
Pas beaucoup de prise dans ce truc, et ça glisse en plus. Je jette dépose Soline en haut, pousse les autres tant bien que mal, et tente de grimper là-haut à mon tour. C’est pas un petit ressaut de rien du tout qui va me faire peur, je fais au moins 2 fois la taille de ce truc-là, et puis moi je glisse plus en spéléo, depuis que j’ai investi beaucoup trop d’argent dans mes merveilleuses Bestards (non, je jure que c’est pas une collaboration commerciale). Ah oui. Sauf que les Bestards, je les ai laissés à la maison, et j’ai pris mes bottes qui partent en luge sur tout à la place. Et je suis cuit. Du coup je glisse bien comme une merde, et mets à profit ma souplesse légendaire pour amortir ma chute avec deux lombaires et une vertèbre (j’avais dis qu’ils étaient durs ces cailloux).


Je m’extirpe, et rejoins les autres qui sont dans une conduite forcée pas dégueu, m’allonge sur le sol (c’est pas comme si je tenais debout de toute façon..) et tente quelques étirements pour survivre. On discute un peu géologie, et on repart… vers un cul-de-sac. On fouille, on explore, on cherche sur la topo, et on trouve pas la suite.

On finit par revenir en arrière, se diviser, puis Aloé part vers le haut, et balance un “j’ai trouvé des points”. Je la rejoins… le temps qu’on se rende compte qu’on est au-dessus d’Adèle, et que les points servent juste à descendre vers les autres 3m plus bas. Elle refait le tour pendant que j’attends en comatant qu’on me balance une corde. De là, Jérémy part tout seul devant, dans un N-ième boyau qui fait mal, et Aloé tente un passage dans un trou en contrebas. Pas de nouvelle. Ça semble être du côté de Jérémy. Mais ça ne débouche pas du côté d’Aloé, qui se retrouve coincée dans son trou, n’arrive pas à remonter et appelle à l’aide.

On se concerte quelques minutes, et on finit par décider de lui envoyer une corde en nous imaginant devoir écrire les prochains CR de réunion à sa place.

Après une ellipse de quelques jurons, on finit par déboucher dans la “grande salle” de la fin de mes souvenirs. Pas si grande en fait. Et puis j’en ai marre, on a passé beaucoup trop de temps là-dedans, l’heure n’est plus au tourisme. Aloé et moi allons juste voir le lac qu’on avait en mémoire pendant que les autres sortent.

Pour cela, toujours d’après mes souvenirs, y a juste un plan incliné à désescalader, mais rien de trop périlleux.
“Tu veux une corde ?” “Non non, vous inquiétez pas ça glisse pppaaaaaaaaaaaaaaaas”. Et merde, ça glisse. Et bah c’est parti de toute façon. On va se mettre en boule et amortir à la fin, du coup ? Au pire ça remettra les lombaires en place ¯\_(ツ)_/¯.

On arrive au fameux lac. Bon bah.. c’est une flaque. Avec une petite plage. Mais ça reste mignon, donc on y éteint 3min nos lampes pour souffler un peu. Au final ça braille et ça résonne là-haut, donc on souffle rien du tout, et on remonte rapidement. Aloé par le plan incliné sans se poser de question, moi par un chemin entre les blocs dessous vu que j’ai pas envie de repartir en bas.

On finit par sortir avec un rappel en falaise qui tombe au bord de la rivière. Je reste en arrière pour déséquiper, et sors mon tel pour prendre des photos et doom-scroller pendant que les autres descendent tranquillement. J’en profite pour lire les messages reçus dans la matinée, et découvre à cette occasion que je viens de me faire larguer. Ah ça, mais quelle chouette journée !


Je finis de déséquiper, vérifie mon rappel de corde une 5ᵉ fois, parce que bon.. la loi des séries avec 20m de vide sous les fesses, bof. Et descends au bord de la rivière.
Les autres ont traversé directement à travers, avec de l’eau à la taille sur 50m. Clairement je dirais pas non à un bain, mais là tout de suite pas dans une eau à moins de 50°, donc on fait le tour par le pont.

On finit de laver tranquillement (ça y est, là j’apprécie mes bottes), et on rentre sur Lyon en début de soirée. Le reste de chili est merveilleux 🫶.

Le week-end a l’air d’avoir été une réussite, les gens sont contents. Moi j’ai trouvé de nouvelleaux copaines et ça c’est cool. Iels sont motivé·e·s pour plein de choses, et ça fait du bien de se dire que la relève arrive. Ça tombe bien, cet hiver j’ai un peu envie d’aller voir en surface à quoi ça ressemble… Il parait que c’est plus large, et au moins, on s’entend pas râler !

Publié par
Mathieu